Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 2.djvu/284

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bas Anjou ne sollicita ni n’obtint aucun à-compte ni indemnité pour les frais de la guerre, à l’imitation de Charette ; que toutefois la paix devait et pouvait se faire, eu égard à la position des deux partis ; qu’il y avait un commun intérêt à y accéder au moment où elle fut négociée ; qu’en général, les chefs royalistes croyaient qu’il était possible d’en tirer avantage, soit pour rétablir la royauté par la fusion et la réunion des partis opposés, soit que plus tard on se vit forcé de courir aux armes de nouveau, ce qui donnerait au moins le temps de se rallier, de s’entendre, et de s’organiser militairement.

Mme de Turpin a entendu dire depuis à M. le comte de Puisaye, qui passait avec raison pour être l’âme du parti royal en Bretagne, qu’il regrettait de n’avoir pas traité lui-même à la Mabilais parce qu’il était alors en Angleterre ; que là, il n’avait pu juger aussi sainement des choses qu’il l’avait fait depuis en se reportant aux circonstances de cette époque.