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Turpin devait s’intéresser aux entreprises et à la destinée de ces différens chefs : l’un, le chevalier de Turpin, était son beau-frère ; l’autre, le comte de Dieusie, était son neveu. Ce dernier, fils unique de M. de Dieusie, député à l’assemblée constituante, président du département de Maine-et-Loire, et condamné à mort à Paris pour cause de fédéralisme, n’était âgé que de vingt-deux ans. Rempli de mérite, de zèle et de valeur, il venait de contribuer puissamment à organiser la province du bas Maine, les environs de Segré et de Château-Gonthier. Le chevalier de Turpin était capitaine au régiment de Flandre quand il partit pour Coblentz en décembre 1791. Tombé malade en route, il revint chez lui, où sa santé, constamment mauvaise, le retint jusqu’au mois de mars 1793. À cette époque il fut arrêté de même que madame la vicomtesse de Turpin, et conduit dans les prisons d’Angers comme royaliste. Délivré par les Vendéens au mois de juin de la même année, il servit dans la division de