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à Sa Majesté seule qu’ils en étaient redevables.

Tous les habitans de Mittau, tous les gentilshommes de Courlande, dans leur empressement, se disputaient à qui viendrait le plus au secours des gardes-du-corps. Dans le nombre on doit distinguer M. le chancelier de Wolf, M. de Mirbactz, M. d’Herschau, M. Besner, M. le chambellan de Funck, MM. de Sass, d’Ilmazen, etc. Quelque gêné que le Roi fût dans ses finances, il ne dédaigna pas de s’occuper de celles de ses fidèles gardes. Je reçus du Roi l’ordre de prendre les informations les plus exactes sur leurs moyens d’existence, et de venir, au moins pour le moment, sans me limiter la somme, au secours des plus nécessiteux ; je fis même un travail pour que les vieillards eussent droit à une pension de 600 fr. par an, quoique le nombre fût assez considérable ; le Roi n’hésita point d’approuver mon travail ; et la somme pour cette destination a été non-seulement régulièrement payée à Hambourg, mais encore augmentée pour plusieurs vétérans des gardes-du-corps.