Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 2.djvu/220

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ainsi le Roi trouva dans une terre étrangère des cœurs assez généreux pour compatir aux malheurs d’un prince plus grand encore que son infortune.

Le Roi partit de Thadeyeken pour se rendre à Oberbartau, à quatre milles, et y coucha (sept mille).

Le 26, le Roi est parti à huit heures d’Oberbartau, pour se rendre à Rulzaw, à quatre milles, où Sa Majesté a déjeuné. Elle a fait l’accueil le plus honorable à M. Degrandidier, qui a eu l’honneur de lui être présenté, et qui était venu exprès de Libau, pour se trouver au passage du Roi. Ce gentilhomme s’est retiré confus et pénétré des bontés de Sa Majesté, et en a emporté de son caractère une idée supérieure encore à celle qu’il s’en était formée.

Le Roi est parti à une heure de Rulzaw, et est arrivé à quatre heures et demie à Polangen, après avoir fait quatre milles. Sa Majesté ne s’est arrêtée à la douane que le temps nécessaire pour changer de chevaux.