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Lettre du Roi à ses Gardes-du-Corps.

« Une des peines les plus sensibles que j’éprouve au moment de mon départ, c’est de me séparer de mes chers et respectables gardes-du-corps. Je n’ai pas besoin de leur recommander de me conserver une fidélité gravée dans leurs cœurs, et si bien prouvée par toute leur conduite ; mais que la juste douleur dont nous sommes pénétrés, ne leur fasse jamais oublier ce qu’ils doivent au Monarque qui me donna un asile, qui forma l’union de mes enfans, et dont les bienfaits assurent mon existence et celles de mes fidèles serviteurs.

Mittau, 22 janvier 1801.
Signé LOUIS.

M. le comte d’Avaray, en adressant cette lettre à M. le vicomte de Monchal, commandant le détachement des cent gardes-du-corps de service auprès de la personne du Roi à Mittau, écrivit aussi aux gardes-du-corps dont il était capitaine ; sa lettre était conçue en ces termes :