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bienfaiteur et notre maître, fut un bonheur pour tous les Français.

Paul Ier envoya au Roi l’ordre de Saint-André, et celui de Malte, dont il venait de se déclarer grand-maître. Il y joignit en même temps plusieurs croix de commandeur à la disposition de Sa Majesté ; et en nommant M. le comte d’Avaray commandeur, il lui envoya directement la croix, avec une lettre autographe, qui est un titre aussi précieux qu’honorable, puisque Paul y dit expressément, qu’il ne lui accorde cette grâce particulière, que pour honorer en lui son fidèle attachement pour son maître. M. le comte d’Avaray était trop attaché au bonheur de la France, pour ne pas tirer parti des bonnes dispositions que manifestait Paul Ier ; il ne perdit pas un instant à proposer au Roi le mariage de Madame Royale avec Mgr le duc d’Angoulême ; et pour déjouer les difficultés qu’y apporterait la cour de Vienne, il supplia le Roi d’en confier à Paul Ier la négociation. Tout ce qui était extraor-