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Le Roi partit de Blankembourg pour sa nouvelle destination, et, ne pouvant pas passer par Berlin, Sa Majesté prit la route de Leipsick. Paul Ier envoya au-devant du Roi, pour l’accompagner, le comte Schwalow. Quelles que fussent les instructions secrètes de ce seigneur russe, son maintien fut peu décent, et plus d’une fois il joua le rôle de l’envoyé d’un bienfaiteur vain et fantasque. Peu de temps après son arrivée à Pétersbourg, le comte Schwalow tomba dans la disgrâce de Paul. Était-ce à cause de sa conduite peu respectueuse envers notre malheureux maître ? Pour honorer, au moins en apparence, la position de Louis XVIII à Mittau, l’empereur voulut l’entourer d’un détachement de cent des anciens gardes-du-corps du Roi ; le 2e régiment de cavalerie noble de l’armée de Condé en étant comme le dépôt, on en tira les cent plus anciens avec leurs officiers, qui furent se réunir à Jever, sous le commandement du baron d’Auger, le plus ancien des chefs d’escadron présent au 2e régiment.