présentèrent ensuite d’eux-mêmes, et les autres furent arrêtés.
Le combat s’étant engagé sur plusieurs points, nos troupes avaient poursuivi les fuyards, ce qui avait jeté l’alarme parmi les habitans, qui abandonnèrent d’abord leurs maisons ; ceci occasiona de grands désordres dans les villages : on pilla, quelques femmes furent violées ; mais le général s’empressa de rétablir la discipline ; il fit rembarquer toutes les troupes, à l’exception de huit compagnies. Les habitans retournèrent avec leurs bestiaux dans leurs habitations, et reprirent leurs occupations habituelles. On les traita avec douceur ; quelques-uns avaient été blessés ; nos officiers de santé les soignèrent. Nous trouvâmes dans l’île plus de cent pièces de canon et quelques magasins de blé ; mais quoique l’île soit cultivée avec soin, la culture, étant presque toute en coton, présentait peu de ressources pour la subsistance : le vin qui était dans les caves fut bientôt épuisé. La population de l’île était d’ailleurs assez considé-