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chemens. Le général de cavalerie, après quelques observations, exécute l’ordre ; les 14e, 3e, 15e, 18e, 20e, 22e et 7e régimens de cavalerie chargent, leur général à leur tête.

Menou avait enjoint à l’infanterie de suivre la cavalerie ; mais, pour approcher des retranchemens, nous perdîmes beaucoup de monde. Le général Lanusse eut une cuisse emportée par un boulet de canon ; le général Bodot fut tué ; le général Burrard le fut également, ainsi que l’adjudant-général Sornet.

Notre cavalerie, par son premier choc, a pénétré dans la première ligne ; les troupes anglaises de cette ligne ont tourné crosse en l’air et se sont couchées dans le fossé. Déjà même notre cavalerie sabrait les Anglais dans leurs tentes, lorsque le général en chef Abercromby voyant le danger imminent, se porte au centre avec un corps d’infanterie de réserve, précédé par plusieurs compagnies de grenadiers. Notre cavalerie veut se mettre en bataille, elle n’en a pas le temps. Les Anglais de la première ligne, à la vue de ce renfort,