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Reynier, après deux journées de marche à travers le désert, arrivèrent le 9 février devant El-Arich, qui était occupé par environ 2000 hommes des troupes de Djezzar et d’Ibrahim-Bey. Dans la première reconnaissance, ce général voulut brusquer l’attaque du village. Un combat très-vif s’engagea ; les soldats de Djezzar, qui occupaient des maisons crénelées, firent pleuvoir sur nos soldats outre une grêle de balles, des pierres et des matières enflammées. Nous fîmes une perte considérable ; il y eut dans cette première attaque plus de trois cents blessés. Le général Reynier ayant pris position apprit que la cavalerie de Djezzar, soutenue par de l’infanterie, s’approchait d’El-Arich par la route de Gaza ; il se tint sur ses gardes. Renforcé par la division Kléber, et s’étant concerté avec ce général, il surprit le camp des mameloucks, qui fut enlevé après une assez vive résistance. La terreur s’était emparée de l’ennemi, qui n’eut que le temps de fuir en désordre après avoir éprouvé une perte assez considérable.