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que pour achever de disperser les mameloucks conduits par Ibrahim-Bey. Mais la révolte du Caire, et la nécessité de pourvoir à la défense de l’Égypte ne lui permirent pas de mettre son plan à exécution au mois de novembre, comme il en avait eu le projet. Dans l’intervalle, il crut devoir tenter une nouvelle démarche auprès de Djezzar, et il lui fit porter par deux Arabes la lettre suivante, datée du Caire, le 19 novembre.

« Je ne veux pas vous faire la guerre, si vous n’êtes pas mon ennemi ; mais il est temps que vous vous expliquiez. Si vous continuez à donner refuge et à garder sur les frontières de l’Égypte Ibrahim-Bey, je regarderai cela comme une marque d’hostilité, et j’irai à Acre.

» Si vous voulez vivre en paix avec moi, vous éloignerez Ibrahim-Bey à quarante lieues des frontières d’Égypte, et vous laisserez libre le commerce entre Damiette et la Syrie.