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ser à leur sortie de Jérusalem. Le chef de la caravane rassembla sur-le-champ tout son monde, et alla camper hors de la ville, décidé à repousser toute sorte d’hostilité, et cependant il envoya douze pélerins armés pour acheter dans la ville des provisions : Isman-Pacha les fit arrêter. À cette nouvelle, deux cents pélerins bien armés, avec le chef de la caravane à leur tête, se portent sur la ville pour réclamer leurs compagnons de voyage. Comme ils arrivaient aux portes, Isman-Pacha en sortait avec un grand nombre de cavaliers armés, pour aller forcer le camp des pélerins : ils s’insultèrent réciproquement ; les pélerins couchèrent en joue les gens du pacha et tirèrent quelques coups de fusils ; leur chef voulait les contenir ; mais les deux cents pélerins indignés se précipitèrent sur le pacha, le firent descendre de son cheval, et se disposèrent à l’emmener prisonnier. Il offrit alors toute sorte de satisfaction, fit rendre les douze pélerins prisonniers et fut lui-même relâché. La caravane se hâta