Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 1.djvu/235

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Des Caravanes de Nubie et de Maroc qui passent
au Caire.

Une partie de la caravane de Nubie qui tous les ans apporte au Caire des esclaves femelles, quelques esclaves mâles, des dents d’éléphans, des plumes d’autruches, du tamarin, de la poudre d’or, etc., apparut dans cette capitale dans le courant de décembre 1799. La plus grande partie était déjà arrivée à Suyout, une des villes principales de la haute Égypte. Mais, sur les bruits qu’avaient fait répandre les mameloucks dans le saïd, que les Français tuaient et mangeaient les hommes, les marchands nubiens étaient retournés à Sienne. Ceux qui étaient restés à Suyout, faute de bateaux pour suivre leurs compagnons de voyage, reçurent dans l’intervalle des lettres du Caire, qui les rassurèrent, et ils s’y rendirent.

Cette caravane était partie de Berber, bourg principal du royaume de Chaudi, situé sur la rive orientale du Nil, où régnait,