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connues des anciens. La langue de terre qui sépare le lac de la mer, et qui s’étend depuis la bouche de Damiette jusqu’à la bouche Pélusiaque, n’a que quatre interruptions sur un développement d’environ vingt lieues ; elle est très-basse, sans culture, et d’une largeur variable.

Le lac reçoit les eaux de l’inondation du Nil, qui lui sont fournies par les canaux qui y aboutissent ; c’est le moment de la pluie pour ce vaste bassin, dont les contours sont en partie stériles, et en partie cultivés.

Les habitans de Menzaléh et de Matariéh étaient seuls propriétaires d’environ cinq à six cents barques qui naviguaient sur le lac. Secondés par les Arabes, ils étaient les tyrans du lac et des pays riverains. Leur commerce consiste en poissons frais, poissons salés, et boutargue qui se fait avec les œufs du mulet.

Tel est le pays sur lequel régnait, pour ainsi dire, Hassan-Toubar.

Le général Andréossi partit de Damiette le 3 octobre, à deux heures du matin, à bord