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tion sur un usage singulier qui paraît assez conforme à l’expérience : c’est que la généalogie des chevaux arabes ne se transmet que par les femelles ; la noblesse du mâle n’est qu’individuelle. Les Arabes disent : Telle jument est fille d’une telle. Ils ont grand soin que les races ne s’abâtardissent pas.

Lorsque les jumens sont en chaleur, ils les font couvrir par les étalons dont la famille est connue ; et lorsqu’ils envoient au vert, ils ont soin de les boucler. Dès que les jumens mettent bas, les chefs attestent la filiation du produit mâle ou femelle par une patente en bonne forme, et signée de plusieurs témoins. Celle d’un poulain, comme nous venons de le dire, ne passe point à ses descendans ; celle d’une pouline fait mention de tous les ascendans maternels. Ce certificat accompagne la vente des chevaux.

Il y a quatre races distinguées de chevaux arabes près de Bagdad, et dont j’ai oublié les noms. Leurs formes ont quelques différences qui n’échappent point aux maqui-