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pour ne pas vouloir cette récompense de ma vie : le bonheur de mon fils. Ma femme, je ne vous le cache pas, serait moins exigeante que moi ; c’est une sentimentale. Que n’êtes-vous à Paris, ma chère Madeleine ? Je serais heureux de causer avec vous de cette question grave, et de faire appel à votre raison si droite. Nous ne sommes pas d’accord, bien souvent, sur des points de détail, mais je suis certain qu’au fond vous serez ici de mon sentiment. Vous avez trop d’expérience, vous avez trop d’affection pour Félicien, pour que je doute, un seul moment, que votre conseil, éclairé et désintéressé, ne me seconde dans cette circonstance. Il aura beaucoup d’influence sur l’esprit de ma femme. Il en aurait aussi peut-être sur celui de mon fils. Quand revenez-vous ? J’espère que vous ne vous éterniserez pas au bord de la mer anglaise ? Rassurez-moi là-dessus, et dites notre meilleur souvenir à mes nièces, qui doivent être roses à l’envi l’une de l’autre. Six semaines de Westgate ! Reconnaîtrons-nous encore Marie après ce long séjour ? etc. »

— Eh bien ! qu’est-ce que tu penses ?

— Que mon oncle est un homme d’affaires,