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toit des Breynolds. Sir George, assis dans un large fauteuil, près de son ami Hagarty, tourné, comme lui, vers les deux fenêtres ouvertes sur le parc, parlait selon son habitude par petites phrases jetées entre deux bouffées de fumée ; et il y avait des silences voulus, goûtés, pendant lesquels on entendait, en arrière, la voix des autres fumeurs qui parlaient vite et mêlaient leurs voix. Oui, tout semblait se passer selon les rites ordinaires de cette maison. Mais personne ne croyait à la paix. Au milieu des conversations, souvent, le regard d’un ami cherchait furtivement, avec inquiétude, le vieux seigneur de Redhall. Des mots de pitié discrète, des mots dits à voix basse, l’enveloppaient. Vers minuit un quart, Fred Land, Robert Hargreeve et Cuthbert Hagarty étant venus prendre congé du baronnet, celui-ci fit signe, de la main, à Réginald qui se trouvait en arrière, de ne pas quitter le fumoir, et continua de converser avec l’hon. Hagarty, et de combattre, en opposant sentence à sentence, ce libéral qui n’était point partisan du programme naval de l’Amirauté. Les cigares s’étaient éteints. Mr Hagarty en aurait allumé