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d’une foule de petits cristaux prismatiques à 4 pans, ou rhombiques, présentant des stries parallèles signalées la première fois par M. Byasson.

Voyons maintenant quelle est l’action des alcalis sur le chloral. Cette action est toujours la même, mais varie d’intensité suivant le genre d’alcali, et nous croyons que l’on doit à l’exemple du docteur Lissonde, résumer ainsi leur mode d’action :

1o Avec la soude et la potasse caustique, la réaction est instantanée à froid, la formation du chloroforme est évidente.

2o Avec les carbonates même résultat, déjà l’action est bien moins intense.

3o Avec les bicarbonates alcalins, la réaction est constante, graduelle et demande, surtout à froid, un certain temps pour se produire ; en outre, le dégagement de chloroforme se fait, avec d’autant plus de facilité, qu’on approche de son point d’ébullition par l’augmentation de la tension de sa vapeur.

Préparation. — Depuis Liebig qui obtint le premier l’hydrate de chloral en faisant agir le chlore sur l’alcool, diverses méthodes ont été employées.

Nous citerons, entre autres, celle suivie par Stœdœler qui fit agir le chlore non plus sur l’alcool, mais bien sur des substances organiques, capables d’en fournir par dédoublement, se basant sur ce que deux corps ont d’autant plus d’action qu’ils se trouvent tous deux à l’état naissant.