Page:Baudry - Contes choisis des frères Grimm.djvu/320

Cette page n’a pas encore été corrigée
304

qu’au trou de l’ours, il lui cria : « Vieux grognard, pourquoi as-tu insulté mes enfants ? Il t’en cuira, car nous allons te faire une guerre à mort. »

La guerre était déclarée ; l’ours appela à son secours l’armée des quadrupèdes, le bœuf, la vache, l’âne, le cerf, le chevreuil et tous leurs pareils. De son côté, le roitelet convoqua tout ce qui vole dans les airs, non-seulement les oiseaux grands et petits, mais encore les insectes allés, tels que mouches, cousins, abeilles et frelons.

Comme le jour de la bataille approchait, le roitelet envoya des espions pour savoir qu elle était le général de l’armée ennemie. Le cousin était le plus fin de tous ; il vola dans le bois à l’endroit où l’ennemi se rassemblait, et se cacha sous une feuille d’un arbre auprès duquel on délibérait. L’ours appela le renard et lui dit : « Compère, tu es le plus rusé de tous les animaux ; c’est toi qui seras notre général.

— Volontiers, dit le renard, mais de quel signal conviendrons-nous ? « Personne ne dit mot. « Eh bien ! continua-t-il, j’ai une belle queue longue et touffue comme un panache rouge : tant que je la tiendrai levée en l’air, les choses iront bien et vous marcherez en avant ; mais si je la baisse par terre, ce sera le signal de sauve qui peut. »