Page:Baudrimont - Recherches expérimentales et observations sur le choléra épidémique.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
19

Bi-chlorure de mercure. Précipité blanc sale, immédiat. La même chose a lieu avec les matières albumineuses du sang et des œufs.

Azotate d’argent. Précipité jaune, ressemblant au phosphate tri-argentique, soluble dans l’ammoniaque, en partie soluble dans l’acide azotique, et laissant un résidu blanc qui a toute l’apparence du chlorure d’argent. Avec les albumines ordinaires, ce réactif donne immédiatement un précipité blanc abondant.

Sulfate de zinc. Précipité blanc sale, abondant, insoluble dans un excès de réactif. Avec l’albumine des œufs, on obtient immédiatement un précipité blanc, soluble dans un excès de réactif. La différence de ces deux réactions peut être due à une formation de carbonate et de phosphate de zinc, dans le cas de l’emploi des déjections. Je dois faire remarquer cependant qu’une dissolution de zinc, ajoutée dans une dissolution de bi-carbonate de soude, ne donne aucun précipité ; d’où il faut conclure que c’est à la présence d’un phosphate qu’il faut attribuer la permanence du précipité, bien plus qu’à celle du carbonate.

Sulfate de cuivre. Précipité d’abord blanc bleuâtre, puis bleu, soluble en partie dans un excès de réactif, mais se troublant ensuite. Dans ce cas, il a pu se former du carbonate et du phosphate de cuivre, parce que les sels de cuivre précipitent même dans un excès de bi-carbonate de soude.

Azotate de sesqui-oxyde de fer. Précipité rougeâtre, idem avec l’albumine ordinaire.

Acétate de sesqui-oxyde de fer. Précipité abondant, d’une couleur brune-claire, qui se redissout en grande partie dans l’acide acétique, mais qui laisse un résidu insoluble de phosphate de sesqui-oxyde de fer.

L’oxalate d’ammoniaque ne fait naître aucun trouble, d’où l’on peut conclure que ces déjections ne contiennent pas de sels calcaires.

Le bi-carbonate de soude ne fait naître aucune réaction appréciable à la température de l’ébullition.

Le sulfate de magnésie ne fait naître aucun précipité, ni à chaud ni à froid ; mais il se forme un précipité abondant quand à ce mélange on ajoute de l’ammoniaque. Ce précipité m’a paru trop abondant pour pouvoir être attribué entièrement à la formation du phosphate ammoniaco-magnésien.