chambre du principal. Il jura qu’il ferait tout ce que je voudrais ; et quand le moment fut venu, il monta l’escalier pour emporter la malle. Je craignais fort que cela ne fût au-dessus des forces d’un seul homme ; mais ce groom était un gaillard doué
D’épaules atlastiques, faites pour supporter
Le poids des plus puissantes monarchies,
et il avait un dos aussi vaste que les plaines de Salisbury. Il s’entêta donc à transporter la malle à lui seul, pendant que j’attendais au bas du dernier étage, plein d’anxiété. Durant quelque temps, je l’entendis qui descendait d’un pas ferme et lent ; mais malheureusement, par suite de son inquiétude, comme il se rapprochait de l’endroit dangereux, à quelques pas du corridor son pied glissa, et le puissant fardeau, tombant de ses épaules, acquit une telle vitesse de descente à chaque marche de l’escalier qu’en arrivant au bas il roula, ou plutôt bondit tout droit, avec le vacarme de vingt démons, contre la porte de la chambre à coucher de l’archididascalus. Ma première idée fut que tout était perdu et que ma seule chance pour exécuter une retraite était de sacrifier mon bagage. Néanmoins un moment de réflexion me décida à attendre la fin de l’aventure. Le groom était dans une frayeur horrible pour son propre compte et pour le mien ; mais, en dépit de tout cela, le sentiment du comique s’était, dans ce malheureux contretemps, si irrésistiblement emparé de son esprit, qu’il éclata de