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Elle veut que je sois son ami.

(La malheureuse victime en est déjà là)…

Et puis-je me venger moins d’une femme hautaine qui semble rougir d’avouer qu’elle adore ?

Lettre LXX. — Valmont à la Merteuil.

A propos de la Vicomtesse :

Le parti le plus difficile ou le plus gai est toujours celui que je prends ; et je ne me reproche pas une bonne action, pourvu qu’elle m’exerce ou m’amuse.

Lettre LXXI. — Valmont à la Merteuil.

(Portrait de la Merteuil par elle-même.)

Que vos craintes me causent de pitié ! Combien elles me prouvent ma supériorité sur vous !… Etre orgueilleux et faible, il te sied bien de vouloir calculer mes moyens et juger de mes ressources !

(La femme qui veut toujours faire l’homme, signe de grande dépravation.)

Imprudentes qui, dans leur amant actuel, ne savent pas voir leur ennemi futur… Je dis : mes principes… Je les ai créés, et je puis dire que je suis mon ouvrage.

Ressentais-je quelque chagrin… J’ai porté le zèle jusqu’à me causer des douleurs volontaires, pour chercher pendant ce temps l’expression du plaisir. Je me suis travaillée avec le même soin pour réprimer les symptômes d’une joie inattendue.

Je n’avais pas quinze ans, je possédais déjà les talents auxquels la plus grande partie de nos politiques doivent leur réputation, et [je ne me trouvais encore qu’aux premier éléments de la science que je voulais acquérir].

La tête seule fermentait. Je ne désirais pas de jouir, je voulais savoir.

Lettre LXXXI. — La Merteuil à Valmont.

(George Sand et autres.)