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À l’embouchure de la Rivière Levassor, l’abattoir municipal, établissement moderne installé récemment par la Municipalité (M. Sévère, étant maire).

Une usine centrale à sucre fut construite en 1844 par William Thorp à la pointe Simon, du nom de celui qui a comblé cette partie du littoral, l’avocat Simon Chauvot[1]. Elle figure dans un plan de 1849[2].

Cette usine, indiquée au plan précité de 1855, en face de l’hospice, n’existe plus et le terrain qui appartient à la ville de Fort-de-France est couvert de magasins et de dépôts de matériaux de toutes sortes.

LE CARÉNAGE


Le quadrilatère compris entre les rues Armand Marrast, le Boulevard de la Levée, la rue Bouillé et une partie de la rue Amiral de Gueydon est appelé « le Carénage », à cause du voisinage du littoral où l’on répare les navires. C’est un quartier de la Ville un peu séparé des autres rues et qui avait, autrefois, comme une existence propre.

Cette partie de Fort-de-France n’a pas été détruite par l’incendie du 22 juin 1899. Mais les quatre cinquièmes de la ville ont été alors consumés et les maisons actuelles ont été édifiées dans les conditions indiquées par un arrêté du Maire, le Docteur Osman Duquesnay, du 12 août de la même année, et par d’autres arrêtés municipaux réglementant le mode de construction dans l’enceinte de la cité, afin d’éviter les catastrophes comme celles qui l’ont détruite en 1839 et 1890[3].

Au carénage sont :

RUE ARMAND-MARRAST


D’abord rue Henry. A été récemment élargie. D’un côté, elle longe l’hôtel du Gouvernement. De l’autre côté sont : 1° au n° 8, l’hôtel de Verdun ; 2° au n° 10, la direction

  1. Les noms des lieux à la Martinique par le docteur Delmond Bebet.
  2. Arch. min. Col. Plan du 30 novembre 1849.
  3. B. O. Martinique, 1890, page 682.