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Il existait au n° 29 un établissement de bains qui était en face du Trésor.

Dans cette rue se trouvaient aussi les magasins d’habillement et d’équipement du 45e régiment d’infanterie de ligne et, en 1854, l’institution Saint-Louis dont le Chef était M. Maugée.

Le patronage Saint-Louis y a successivement occupé les n°67 et 80.

Une école d’enseignement mutuel a été ouverte le 1er  février 1836 à la rue St-Denis, près du pont Cartouche[1] par Mlle  Garnerin, qui « forma des jeunes filles d’une instruction solide et d’une impeccable éducation[2] ».

Une médaille d’argent lui a été décernée le 24 juin 1855 par la Société pour l’instruction élémentaire. Parisienne venue à la Martinique en 1831 à l’âge de 22 ans, elle enseigna à Fort-Royal pendant 25 ans et y mourut en octobre 1857. C’était, lit-on dans le Moniteur de la Martinique du 29 octobre 1857, « une femme éminente par l’intelligence et le cœur, vouée sans partage aux pénibles fonctions de l’enseignement et dont chaque heure en ce monde était marquée par un bienfait ».

À noter aussi la maison Loudun qui était entre les rues Saint-Antoine (Galliéni) et Saint-Denis (Schœlcher) et qui était occupée en 1826 par le directeur du Génie et par l’ordonnateur et leurs bureaux[3].

Séparé de la rue Schœlcher par un square, le Palais de justice, reconstruit en 1906-1907 par M. Gustave de Laguarigue, sous la direction du service des Travaux publics, a occupé les locaux affectés naguère à la gendarmerie, laquelle s’y trouvait au moins à partir de 1855, année où elle figure à cette place dans le plan précité de 1855. De cette gendarmerie l’on voyait encore certaines traces avant la construction du bâtiment actuel, notamment les auges des chevaux.

  1. J. O. Martinique, 20 janvier 1826.
  2. Journal la Paix 8 décembre 1837, article de P. B.
  3. Arch. Min. Col. n° 660.