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L’enseignement y a été pendant longtemps donné par les frères de la doctrine chrétienne ou frères de Ploërmel qui y étaient logés. Les premiers frères arrivèrent aux Antilles en 1838, en pleine épidémie de fièvre jaune. Leur traitement d’Europe, en 1842, était de 50 francs par mois[1].

Le dernier religieux directeur de l’école a été le frère Émilien qui fut très estimé au Chef-lieu et qui devint ensuite supérieur du Collège Sainte-Marie.

À partir de l’année 1881, l’école a été tenue par des instituteurs laïcs et le premier directeur a été M. Faur, instituteur de 1re classe à Saint-Lizier, nommé à Fort-de-France le 14 janvier 1882.

Une inscription placée sur la façade principale rappelle le cinquantenaire de l’ouverture de l’école laïque.

Dans la cour est le buste de M. Cassien Sainte-Claire qui fut directeur de cette école et Chevalier de la Légion d’honneur.

L’autre école est celle des filles mentionnée ci-dessus, à la Place Fabien.

Au n° 92, un immeuble (la recette municipale) qui a été transformé récemment par la Municipalité a été légué aux pauvres de la ville par M. Jules Duclos, ancien percepteur des contributions.

La rue Perrinon est la seule des voies perpendiculaires à la Rivière-Madame qui n’y accède pas. À remarquer cependant qu’il a été question, en mars 1785, de la « construction d’un pont en maçonnerie sur la rivière du Fort-Royal dans l’alignement de la rue Sainte-Élisabeth[2] ».

  1. B. O. Martinique, année 184?, page 460.
  2. Arch. Minist. Col. n° 429 et 430.