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Richelieu : « Le Roy a perdu un des plus fidèles serviteurs de son estat ».

Ces inscriptions ont été gravées sur des plaques de granit rose.

Une grille entoure la statue et porte sur ses côtés les noms des plus anciens quartiers de l’île : Saint-Pierre, Fort-Royal, Prêcheur, Carbet et Case-Pilote.

La proposition d’ériger ce monument a été faite par le Syndicat d’initiative en 1933[1] et toutes les dépenses auxquelles il a donné lieu ont été acquittées par le budget de la Martinique. Le transport gratuit a été effectué par la Compagnie Générale Transatlantique, « heureuse de donner à la Martinique un témoignage de son affectueuse sympathie[2] ».

6° Le Cercle Martiniquais qui occupe les locaux de l’ancien café-restaurant « Le Fort Royal » ;

7° Les quais et le siège de la Compagnie fruitière antillaise ;

8° Un jardin entre le Fort et le cercle, avec entrée par l’Allée des Soupirs.

Non loin étaient naguère les ateliers de la Compagnie Leclerc-Bellevue-Salleron, coin alors très animé et port d’attache des yachts reliant à la ville le Petit-Bourg et le Lamentin.

L’érection, sur la Savane, d’une colonne commémorative de la reprise de l’île en 1802 par la France a été décidée par arrêté du capitaine général Villaret-Joyeuse et du préfet colonial Berlin du 30 pluviose an II[3]. Simple coïncidence ou juste revanche de l’histoire, le monument projeté aurait été sur cette même esplanade où avait eu lieu, huit ans auparavant, la reddition de l’île par Rochambeau après 32 jours de siège et de bombardement.

« Les restes de l’immortelle garnison du Fort de la Convention (Fort Desaix) se rendirent sur la Savane de

  1. Vœu émis par le Conseil d’administration du Syndicat d’initiative dès le janvier 1933, et lettres au gouverneur, notamment le 31 mai 1934.
  2. Lettre de M. le Gouverneur général Marcel Ollivier, président général de la Compagnie Transatlantique, à M. le Gouverneur de la Martinique.
  3. Code de la Martinique.