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d’acquérir cette juste répartition du poids et des forces sans laquelle on ne peut espérer aucune régularité de mouvements.

C’est dans l’éducation de ces derniers animaux seulement que consistent les véritables difficultés de l’équitation. Chez les premiers, le dressage doit être, pour ainsi dire, instantané, puisque, tous les ressorts étant à leur place, il ne reste plus qu’à les faire mouvoir ; ce résultat s’obtient toujours avec ma méthode. Les anciens principes, cependant, exigent deux et trois ans pour y parvenir ; et lorsqu’à force de tâtonnements et d’incertitudes, l’écuyer doué de quelque intelligence et de quelque pratique finit par habituer le cheval à obéir aux impressions qui lui sont communiquées, il croit avoir surmonté de grandes difficultés, et attribue à son savoir-faire un résultat que l’application de bons principes aurait procuré en quelques jours. Puis, comme l’animal continue à déployer dans tous ses mouvements la grâce et la légèreté naturelles à sa belle conformation, le cavalier ne se fait nul scrupule de s’en approprier le mérite, se montrant alors aussi présomptueux qu’il est injuste, lorsqu’il veut rendre le cheval mal constitué responsable de l’inefficacité de ses efforts.

Si nous admettons une fois ces vérités :

Que l’éducation du cheval consiste dans la domi-