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à voix basse, s’il répare sa faute, le cheval se hâte de reprendre son air de gaieté, et, par la mobilité de sa mâchoire, remercie son maître d’avoir écouté l’humble remontrance de son serviteur. Mais la faute s’aggrave-t-elle, l’ignorance et la vanité dédaignent-elles d’écouter les reproches discrets qui lui sont adressés, alors le cheval retire sa confiance à ce maître dont il n’est pas compris ; il cesse tout échange de pensées et proteste par le mutisme contre l’ignorance de son cavalier. On peut contraindre un esclave à marcher, on ne peut l’obliger à vous témoigner sa satisfaction.

J’ai dit que toutes les résistances du cheval proviennent de son mauvais équilibre. À qui la faute ? Au cavalier ! toujours au cavalier !




Le professeur.

Plus les formules de la science se simplifient, plus important devient le rôle du professeur instruit, chargé de transmettre fidèlement la pensée de l’auteur, de la faire appliquer et de démontrer la vérité de ses principes. J’écris qu’il faut avoir le cheval droit, et j’en dis la raison ; mais qui indiquera à l’élève que son cheval est ou n’est pas droit ? Je parle des effets de main, de jambes et d’éperons