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II.
––––––––Ah ! qu’aujourd’hui diffère
––––––––De ce passé riant !
––––––––Je pleure et désespère,
––––––––Je suis triste et tremblant…
––––––––Hélas ! tout le mystère,
––––––––C’est que j’aime à présent.

(Manuelita paraît.)

C’est elle !… ah ! j’ai peur… Comment l’aborder ?…

(Il remonte le théâtre.)


Scène XI.

MIGUEL, MANUELITA.
MIGUEL, s’approchant d’un ton suppliant.

Manuelita !…

MANUELITA.

Lui !… Que voulez-vous ?

MIGUEL.

Mon pardon… Laissez-moi me justifier.

MANUELITA.

Je n’ai rien à entendre.

MIGUEL.

Oh ! je vous en supplie ; écoutez-moi, si vous ne voulez pas que je parte désolé.

MANUELITA, à part.

Cet accent… on dirait qu’il est sincère…

MIGUEL.

Oubliez mes paroles de tantôt !

MANUELITA.

Les oublier !… jamais !…

MIGUEL.

Je sais bien que j’étais indigne en vous les adressant… Oh ! mais maintenant je rougis bien de ma conduite ! allez…

MANUELITA.

Vrai ?

MIGUEL.

Je vous le jure… et il me faut votre pardon Ne me refusez pas… ; vous me rendriez bien malheureux !

MANUELITA.

Et comment me prouverez-vous que votre repentir est sincère ?