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FRÉDÉRIQUE.

Oh ! Madame Bocquet !… Faites-moi la grâce d’un substantif moins lourd à supporter.

MADAME BOCQUET.

Si vous voulez que je parle, ne me reprenez pas… J’emploie les mots que je connais !… Sincèrement, j’ai eu très peur pour lui !… J’ai trouvé toute cette intrigue avec la dame de son bienfaiteur déplacée,… je lui disais : « Prends garde. Monsieur Ulric peut s’apercevoir du jour au lendemain de quelque chose… il te donnera ton congé sans tergiverser. Et il aura raison !… Tu peux nuire ensuite à la réputation d’une dame que tu paraîtras avoir courtisée pour t’élever au-dessus de ton rang… »

FRÉDÉRIQUE.

Pourquoi cela ? J’aime à croire que vous n’avez pas une fois douté de mes sentiments, et de la pureté de nos relations à tous deux.

MADAME BOCQUET.

Au commencement… Mettez-vous à ma place ! Je croyais bel et bien que mon fils me mentait. N’est-ce pas, avec ces jeunes gens, on ne sait jamais !… Et puis, j’ai compris… mais alors, je n’en ai pas moins déploré une liaison qui a miné mon fils petit à petit.

FRÉDÉRIQUE, (petit rire blessé.)

Je ne vais pas jusqu’à vous remercier de votre pitié !

MADAME BOCQUET, (se lève.)

Voyez-vous, Madame, il vaut mieux terminer