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ULRIC.

Moi, je comprends très bien. Il n’a pas voulu nous mettre dans la nécessité d’inviter sa mère. Et puis, j’aime mieux vous dire que je ne l’aurais pas invitée. Julien est tout de même encore mon employé.

MADAME DESROYER.

Il lui fait passer un congé administratif chez nos amis… Comme il répare en ce moment leur maison, les petites ont trouvé ce moyen de l’obliger… C’est ce que j’ai cru comprendre.

MONSIEUR DE VILLEDIEU, (de loin.)

Bonjour !… bonjour !… (Il se retourne.) Les deux demoiselles Castel sont vraiment peu élégantes, mais si braves filles !… Je les préfère à leur parente, la riche héritière… Elle marche comme un ramier.

FRÉDÉRIQUE, (regardant.)

… Cette petite Martin a quelque chose de positivement créole… On n’est pas de la Guadeloupe pour rien, n’est-ce pas ?

MONSIEUR DE VILLEDIEU.

Au fond, les Castel ne doivent pas être fâchés d’héberger l’orpheline des colonies. Elles ne doivent pas rouler sur l’or…



Scène III


Les Mêmes, plus les DEMOISELLES CASTEL, MADEMOISELLE MARTIN, MADAME BOCQUET

FRÉDÉRIQUE.

Bonjour, Mesdemoiselles, bonjour. Madame !