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Nous ne nous étions pas revus depuis tellement d’années… (Elle présente.) Ma fille… Monsieur de Jussieux… un camarade d’enfance dont tu as peut-être entendu parler…

HENRIETTE.

Monsieur…

MADAME DE CHEVRIGNY, (prenant le bras d’Honorine.)

Vite, chérie !… La princesse Stirbey veut absolument causer avec vous au sujet de votre protégée… c’est l’entr’acte, la première partie est terminée… Mais comme la Princesse est obligée de nous faire faux bond… descendez vite quelques minutes, je vous en prie, et je vous rends votre liberté.

HONORINE, (se dirigeant avec elle vers la porte du fond et cherchant un diapason naturel.)

Très bien, cette première partie. Nous entendions d’ici, nous n’avons rien perdu. Le quatuor a très bien marché.

MADAME DE CHEVRIGNY.

Il n’y a que le violon solo qui n’est vraiment pas très fameux et…

(Elles sortent.)
JUSSIEUX, (à Henriette qui les suivait.)

Oh ! restez une seconde. Je vous en prie, Mademoiselle, c’est tellement inouï… cette ressemblance avec votre mère quand elle était jeune fille… vous ne pouvez pas savoir ! J’ai failli pousser un cri de stupéfaction quand vous êtes entrée !…

HENRIETTE.

Oui, on me l’a déjà dit bien des fois !…

(Madame de Chevrigny et Honorine sont sorties en laissant la petite porte ouverte.)