Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 8, 1922.djvu/307

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ALLARD.

Nono ! ce n’est pas sérieux !

ARNOULD.

Vous n’allez pas faire ça !

HONORINE.

Non ! je m’en priverais ! Vous négociez son bonheur et son avenir à cet homme, c’est bien le moins que vous lui demandiez son avis…

DARNIS.

Ce serait une dérision, ma chère…

HONORINE.

Mais une bonne blague tout de même, hein, Darnis, si je le mettais devant vous au courant des concupiscences qu’il vous inspire !

MARTIN PUECH, (entrant.)

Je ne vous dérange pas ?

HONORINE.

C’est-à-dire que vous nous manquiez. Oui. Naturellement. Nous étions en train de parler de vous.

ALLARD, (bas aux autres.)

C’est stupide, par exemple !

MARTIN PUECH.

Je ne vous demande pas de continuer.

HONORINE.

Voyons, Messieurs, devons-nous continuer ? (Darnis se dirige vers la porte.) Ma parole, ces Messieurs me faisaient de vous le plus grand éloge. Ils ne tarissaient pas ! N’est-ce pas vrai, voyons ?