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dites que je puis compter sur vous ?… (Elle lui prend la main.)

DARNIS, (s’approchant d’elle, rendant la lettre à Henriette, doctoral et impressionné par la lecture qu’il vient de faire.)

C’est très net ! Un peu péremptoire même ; mais les raisons données sont excellentes… Il n’y a rien là à reprendre. Ce garçon écrit d’ailleurs un style correct, tout à fait élégant. Je vous exprime toutes mes félicitations, ma chère Henriette.

ARNOULD, (s’avançant aussi.)

Ce n’est pas tout ça ! Vous dites qu’elle sera là dans une demi-heure ?

HENRIETTE, (regardant l’heure à son poignet.)

À peu près.

ARNOULD.

Alors, en attendant, je souhaiterais quelques petits éclaircissements sur deux ou trois points… à seule fin de ne pas m’égarer au cours de l’empoignade qu’on va avoir avec elle ! D’abord, qu’est-ce que Nono vous donne de dot : grosso modo ? Ça peut se dire ?

ARNOULD.

Grosso modo huit cent mille.

ALLARD.

Une paille, quoi !…

DARNIS, (coupant court.)

D’ailleurs, mon cher, nous n’avons pas à nous occuper de ce côté de la question… il me semble, du moins ?…

ARNOULD.

Bien entendu !… Il y a aussi dans la lettre que