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porte également sur vous deux. Vous l’avez senti dans une circonstance où l’on ne peut que vous approuver et vous aider.

HENRIETTE.

Mais entrez, entrez donc ! Bonjour, Fernand ! Bonjour, Arnould !

ARNOULD.

Ma petite cousine, ma présence ici est très délicate. J’ai vécu si loin de votre mère et j’ai si peu compté dans son existence ! Je ne sais jusqu’à quel point elle ne se formalisera pas de mon intervention dans une question qui ne me regarde au fond nullement…

DARNIS.

Mais si, mais si, mon cher, vous êtes le cousin germain, et à ce titre…

ALLARD.

Quant à moi, je la connais, c’est moi qui vais écoper pour tout le monde ! Ce qu’elle va m’envoyer dinguer ! Mais ça ne fait rien. Je veux te venir en aide, Rirette… en tout cas, je veux être là à la rescousse, car je suppose qu’il va y avoir un de ces tirages ! Elle va peut-être nous flanquer tous à la porte !

MADAME DE CHEVRIGNY, (choquée, rectifiant avec mondanité.)

Non, Monsieur. D’abord, elle ne se permettrait, vis-à-vis de moi, ni probablement vis-à-vis de vous, de répondre ainsi à un mouvement affectueux qui nous pousse les uns et les autres à soutenir un projet, où nous entrevoyons la fin d’une fausse situation dont cette enfant n’a que trop souffert !