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LIANE.
C’est comme tu le dis, peut-être une admirable carrière qui s’ouvre pour lui… Si elle lui sourit…
RANTZ.
Allons, cesse un peu, même dans le bonheur, de froncer les deux sourcils ! Tu as toujours l’air d’un lapin dressé qui attend le coup de fusil !
LIANE.
Dame !
RANTZ.
Embrasse-moi, tiens !
LIANE.
Ah ! de tout mon cœur, de toutes mes forces !
RANTZ.
Où nous marions-nous ?
LIANE.
Ça m’est égal ! Même à l’église, si tu veux !
RANTZ.
N’exagérons pas. Voilà ce que je propose. Si le ministère tient — nous le saurons dans huit jours — nous nous marierons réglementairement à la mairie du seizième ; si nous tombons avant la publication des bans, eh bien, nous irons nous marier chez moi, à Marly-le-Roi.
LA FEMME DE CHAMBRE, (entre et apporte une lettre à la main.)
Madame, une lettre qu’un domestique a apportée.
LIANE.
Il n’y a pas de réponse ?