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LIANE.

Va la chercher.

MAURICE.

Oh ! nous ne voulons pas te déranger.

LIANE.

Je dispose d’un quart d’heure. Je vais avec des gens au théâtre. Je ne demande pas mieux que de recevoir ton amie. J’ai quelques petites choses à lui donner. Va. (Il sort en appelant tout haut Aline.) Mon Dieu, comme il fait du bruit ! (À Raymond, qui arrange toujours les lampes.) C’est curieux ce que vous me dites… oui… pour le costume… Quand Monsieur vous a-t-il donné cet ordre ?

RAYMOND.

Mais la dernière fois qu’il est venu, Madame… avant-hier en passant dans l’antichambre…

LIANE.

C’est curieux… Comme il savait déjà qu’il devait passer ici la soirée d’aujourd’hui, cela prouve donc qu’il n’a pas l’intention de rester ; sans quoi il aurait eu tout le temps, demain matin, de vous donner cet ordre. Qu’a-t-il à faire d’un costume gris, demain matin, puisque… (La femme de chambre rentre de droite avec la botte de poudre.) D’ailleurs, ça n’a qu’une importance relative. (À la femme de chambre.) Merci.

(Elle commence à se poudrer les bras.)