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un renseignement, un indice… Vous avez vu hier, ici, Mademoiselle ?

RAYMOND.

Oui, Monsieur, hier matin, quand je suis venu remettre à Monsieur la lettre de Madame !

RANTZ.

Voyons !… (Après une dernière hésitation, il se décide.) Pouvez-vous garder strictement pour vous ce que je vais vous dire, sans en parler, même à Madame ?

RAYMOND.

Certainement… Il suffit que Monsieur me le demande.

RANTZ.

Je suis très inquiet… Mademoiselle n’est pas rentrée depuis hier soir.

RAYMOND, (avec un haut-le-eorps.)

Qu’est-ce que Monsieur me dit là ?

RANTZ.

Et je ne sais pas ce qu’elle est devenue.

RAYMOND.

Ah ! bougre… Ah ! l’anim… Eh bien…

RANTZ.

Quoi ? Quoi ?…

RAYMOND, (bafouillant.)

Je dis… Ah ! quelle histoire !…

RANTZ.

Je sais que ma fille vous traitait avec sympathie… On m’a informé que vous aviez passé une demi-heure ici.