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RANTZ.

Jamais ma fille n’a quitté la maison la nuit, n’est-ce pas ?… Et puis, en admettant les pires aberrations, elle serait revenue… elle ne me laisserait pas sans nouvelles, en proie à toutes les inquiétudes… Et enfin, surtout, il n’y aurait pas ces menaces… cette dépêche haineuse.

AUGUSTINE.

Mon Dieu ! pourvu qu’il ne soit pas arrivé un malheur à Mademoiselle !

RANTZ.

Nous sommes en droit de nous livrer à toutes les inquiétudes, toutes… Ah ! ça tombe bien, d’ailleurs !… Ça tombe bien !…

AUGUSTINE.

Mais que va faire Monsieur ?…

RANTZ.

Tout, vous pensez bien ! À quatre heures ou à cinq, si je n’ai pas de nouvelles, je mobilise le préfet de police. J’ai heureusement, sous mes ordres, tous les services… (Il prend la dépêche sur la table.) Trois hypothèses, pas une de plus… Fuite, séquestration, enlèvement… Je m’adresserai au service des ports en cas de fuite… au service des garnis en cas de…

FRANÇOIS, (frappant à la porte et paraissant.)

Monsieur le chef de cabinet.