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RANTZ.

Oui, eh bien, ces idées-là, gardez-les pour vous ! (À la femme de chambre.) Restez, vous, j’ai à vous parler. (À François.) Les personnes qui viendront, envoyez-les toutes au ministère, où je serai à quatre heures… Du reste, non… annoncez, c’est préférable… je verrai si je peux recevoir ou non ; et préparez ma valise. Ah ! n’oubliez pas les bretelles de l’habit… vous entendez ?

FRANÇOIS.

Monsieur part tout de même ?

RANTZ.

Je n’en suis pas encore sûr, mais préparez la valise.

(François sort. Il reste seul avec Augustine.)


Scène III


RANTZ, AUGUSTINE

RANTZ.

Allons, vous savez quelque chose.

AUGUSTINE, (avec dénégation.)

Moi, Monsieur !… Oh ! je jure bien que non !

RANTZ.

Voyons, ce n’est pas possible !… Je ne vais pas vous cuisiner, mais enfin, depuis trois ans, vous étiez dans les confidences et les petits papiers de Mademoiselle…

AUGUSTINE.

Mais, Monsieur, je n’ai reçu aucune confidence… aucune… Je ne sais pas ce que Monsieur veut dire.