la tête contre des chimère» ! Ne refais donc pas ta vie : tu as tout exprimé, tu as tout dit et il a tout compris… C’est un formidable égoïste… Il y a longtemps qu’il devait chercher les moyens de te plaquer…
Ah ! oui, c’est vrai ! Tu as raison. Maintenant, tout me revient… Tant qu’on n’a pas trouvé la clef de l’individu, n’est-ce pas, on interprète très mal… Oui, oui, oui, oui… Mardi dernier… ce qu’il m’a dit, là-bas, sur le pont d’Auteuil !… (Nouveau suraut.) Et l’autre soir, donc ! Oh !… Et puis, tiens… quelque chose encore qui me revient à propos de Gaby… Figure-toi, déjà, il y a un an, un jour où nous déjeunions chez Ledoyen, tout à coup… sans raison… il m’a lancé cette phrase…
Ne te torture donc pas !… C’est fait !… Et puis c’est fait !
Il y a certains détails qui ne devraient pas permettre qu’on se trompe, pourtant… des choses abominables… Il n’y a pas quinze jours, il est entré dans ma chambre à une heure du matin… il croyait que je dormais… je n’ai pas bougé… exprès… je faisais semblant. Alors, il s’est assis, il m’a regardée… il m’a regardée dormir… À travers les cils, je voyais son expression de regard… C’était terrible… Je le lui ai dit plus tard. Sais-tu ce qu’il a répondu, ce qu’il a osé me répondre et que j’ai pris pour une plaisanterie ? Il m’a dit : « Eh bien, c’est peut-être le moment où je t’aimais le plus ! »