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MAURICE.

Je voudrais bien savoir en quoi !

NELLIE.

D’abord, il y a peut-être une raison primordiale !

MAURICE.

Laquelle ?

NELLIE, (balance son sac à main.)

Interrogez votre glace… elle vous répondra…

MAURICE.

Oh ! non, non !… Ne parlons pas de cette raison-là, je vous prie ! C’est gênant, vous n’avez pas idée comme c’est gênant !

NELLIE.

Ce n’est pas un compliment, d’ailleurs, que je veux vous faire. J’ai rencontré des gens qui vous valaient.

MAURICE.

Bien sûr !… La, la !…

NELLIE.

Mais il y a sur votre visage, dans toute votre physionomie, un pouvoir incontestable… (Elle sourit, gamine.) Monsieur Fouillée, à son cours de la Sorbonne, dirait : une fatalité.

MAURICE, (levant les bras.)

Ça y est… Je suis fatal !… Ce sont des mots à la mode qui ne veulent rien dire…

NELLIE.

Pas sûr. Raymond m’a beaucoup parlé de vous, vous savez !