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DIANE.

Plus rien.

KETTY.

J’attendrai jusqu’à n’importe quelle heure ?

DIANE.

Jusqu’à n’importe quelle heure. Nous n’avons plus à craindre qu’une panne. Alors, au revoir, ma petite Ketty.

KETTY.

Que Mademoiselle fasse un bon voyage !

(Elle sort. Ils s’étreignent comme des enfants délivrés de tout remords.)
ARMAURY.

Dianette, Dianette !… Elle a raison, c’est notre voyage de noces !

DIANE.

Libres ! nous allons être libres ! notre premier voyage !

ARMAURY.

Oui, libres ! te garder toute la journée… les bras autour de ton cou pour te caresser les frisettes. Ah ! la bonne fin de journée que nous allons avoir… Nous filerons sur les routes à cent à l’heure !…

DIANE.

Et notre nuit à l’hôtel Savoy, demain ! On va au Savoy ? Marcel, Marcel, que je suis contente, que je suis heureuse !… Oh ! comme l’auto est longue à venir ! Je voudrais être partie !… Mais, Marcel, il faut que je te pose encore une petite question, moi… Ta situation à Paris, ta carrière, ton avenir ?