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personnages et, en somme, comme je le disais à peu près plus haut, la combinaison des rêves intérieurs avec l’événement passager et fortuit, combinaison qui produit la fatalité, qui l’explique aux yeux de l’analyste et la détermine aux yeux du philosophe.

Il y a de nombreux revirements au cours de ma pièce. Je ne sais s’ils dérouteront le public. Ce sont les réactions diverses produites par l’échappée du scandale. Ce scandale est une pierre de touche de la conscience.

La conclusion, s’il y en a une ? Celle-ci : il faut que le monde s’élève peu à peu à une conception supérieure du bien et du mal. De là il verra clairement qu’il y a de petites et grandes morales, mais qu’il n’y a pas de morale sans justice, ni de justice sans charité.