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IRÈNE, (bas à Mme Ledoux.)

Mon mari… Gredine, va !…

MISS DEACON, (une jolie fille de vingt ans, pâle et fine, avec des sveltesses de lévrier.)

Je venais seulement vous prier moi-même, de la part de ma mère, de venir chez nous, tout à l’heure, pour l’éclipse. Nous la verrons bien mieux de la terrasse de notre maison et ma mère a été forcée d’inviter une dame que vous ne connaissez pas, la présidente d’une œuvre très intéressante à Londres, la Ligue des Repentirs momentanés.

GEORGET.

J’ai pensé que cela ne t’ennuirait pas d’accepter l’invitation de miss Deacon ?…

IRÈNE.

Du tout, du tout ! Ici ou ailleurs… Seulement voilà, vous serez privé du petit éclairage que j’avais préparé pour faire la nique à la lune.

(Elle allume les guirlandes.)
MISS DEACON.

Ah ! délicieux ! J’indiquerai votre idée à miss Pink… Il faudra faire cela pour le dîner de l’ambassade. Cela complète génialement votre villa-bijou que j’adore.

GEORGET.

C’est un joli petit pied-à-terre (Galant.) mais le vôtre le surpasse.