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femme. On se marierait ici… et puis dans quatre ans, on serait libre… Voilà… j’ai envie de lui demander si elle voudrait.

NEKLUDOFF, sèchement.

Mais que puis-je y faire ? Je ne comprends pas pourquoi vous vous adressez à moi… Cela dépend d’elle.

SIMONSON.

Oui, bien entendu. Seulement je sais qu’elle ne me répondra pas sans votre permission.

NEKLUDOFF.

Et pourquoi cela ?

SIMONSON.

D’abord parce qu’elle n’oserait pas sans votre permission. Elle a pour vous comme une espèce de fétichisme… Elle ne répondra pas sans cela… et puis il y a autre chose de plus important encore. Tant que la question de vos relations avec elle ne sera pas tranchée, elle ne pourra prendre aucun parti.

NEKLUDOFF.

Mais c’est bien simple. Cette question n’a pas été nettement tranchée, à cause même de Maslowa et de son refus de répondre… En ce qui me concerne, j’ai voulu faire ce que je croyais mon devoir… et puis j’ai essayé d’adoucir autant que possible sa situation, mais je ne puis pas pourtant l’impossible. Je ne saurais m’imposer à elle malgré