Que je te quitte, t’ayant appris l’amour, le vrai… Et après je consens à te laisser là, exténuée ou repue… je partirai dans la rue en sifflant et en marchant droit devant moi !
Tu rêves tout haut, tu fanfaronnes. (Elle lui frappe le front.) Oh ! cette idée fixe ancrée là-dedans ! Mais c’est disproportionné, voyons… Tu souffres mille fois trop pour le peu que tu perds !
Il n’y a pas de détresse trop grande quand on aime, et je suis désespéré… Vraiment, tu ne veux pas ?
Non, non !
Tu ne veux pas me suivre, Jessie ?
C’est impossible !
Tu ne veux même pas, non plus, rentrer à la maison ? Mais qu’est-ce que j’ai donc fait pour être aussi malheureux ? C’est à crever ! Pourtant, je ne suis pas méchant… je suis un bon petit cœur, je t’assure, qui se débat et qui t’aime tant !
À la bonne heure ! Je t’aime mieux ainsi, effondré !… Il y a plus de force dans ta douceur et ta fragilité que dans ta colère ! (Elle lui relève la tête et la pose sur ses genoux.) Pauvre petit oiseau ! Sois gosse… sois enfant… là… sur mon