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nir… (L’air faussement étonné.) Qu’est-ce qu’il y a donc ?

MARTHE, (s’assied et se renverse sur une chaise.)

Rien ! Oh ! un malaise… qui va probablement passer…

BARNAC.

Il fait un peu chaud dans cette pièce… Le feu marche nuit et jour… Voulez-vous que j’ouvre les portes ?

MARTHE.

Ne vous dérangez pas, je vous en prie, merci. La faiblesse se dissipe…

(Silence. Elle se maîtrise peu à peu de tout l’effort de sa volonté.)
BARNAC.

Marthe, je viens d’apprendre à la minute une chose qui m’a vivement affecté, que je désapprouve entièrement et à laquelle je désire ne pas être mêlé…

(Il parle vite, avec autorité, très homme d’affaires.)
MARTHE.

Quoi donc ?…

BARNAC.

On m’informe à l’instant qu’un auteur et la Société des Auteurs elle-même ont envoyé du papier timbré à votre ami.

MARTHE, (surprise.)

Ah ? Je ne suis pas au courant. Serait-ce à propos de ces affaires de cinéma ?… Oh ! dans ce cas elles ne me touchent pas particulièrement. Je ne les connais guère et, de près ou de loin, n’y ai jamais été mêlée. Si vous deviniez, d’ailleurs…