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parer de lui sur un malentendu, une équivoque atroce, qu’il dissipera, nous le souhaitons de tout cœur, nous en sommes même perduadés… Adieu, Dartès… !

DARTÈS.

Messieurs, une seconde !… Où est le calomniateur ?

LEYRISSE.

À côté, dans mon bureau !

DARTÈS.

Alors, qu’il se montre… Je me contiendrai comme un honnête homme qui sait qu’on n’arrivera pas à le salir… mais que je fasse justice devant vous de cette vengeance !… Que je sache de quoi l’on m’accuse… quelles sont les armes qu’on a forgées !… En un instant, j’aurai tout détruit !

DUMONTEL, (fermement.)

Inutile, nous n’avons pas à intervenir personnellement… Nous ne sommes pas juge et partie.

DARTÈS.

Je vous demande au moins de ne pas vous séparer avant que je l’aie vu, moi le premier… Montez tous dans le bureau de Dumontel… Je ne quitterai pas la maison sans que vous ayez la preuve que j’avais les mains nettes !… Leyrisse, allez chercher Gibert ! Dites-lui qu’on n’apporte pas une accusation de ce genre comme on place une bombe derrière une porte !… Je l’attends ici, face à moi !…

(Il fait un geste de menace. Leyrisse sort.)
DARTÈS.

Voyez mon émotion, Messieurs…

DUMONTEL.

Nous avons des questions intérieures à agiter