Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 10, 1922.djvu/224

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

MADAME DARTÈS.

Vous connaissez mes idées, elles sont les vôtres !… Du reste, vous lirez samedi prochain, dans le numéro de la Femme, l’hebdomadaire que je dirige, une profession de foi diamétralement opposée à celle qui a paru inopinément dans vos colonnes… Bien que ne m’occupant pas officiellement de politique, je tiens à me dissocier complètement des proclamations nouvelles de mon mari !

BELLEU.

Madame Dartès… Madame Dartès, vous le lâchez !…

FURTZ.

Et je vous en félicite !

MADAME DARTÈS.

Cela ne change rien à mon affection pour lui… Mais je tiens à vous dire ce que je dirais à Claude, s’il était là… Ma conscience désapprouve qu’il ait fait passer cet article sans vous le soumettre.

LUCAYA.

C’est une indignité !…

SCOTT.

Une saloperie, simplement !

FURTZ.

Le retour d’âge !… Une attaque de mégalomanie foudroyante !

SCOTT.

Ah ! nom de nom, on ne fait pas de blague de ce genre-là !… Si vous voyiez la tête sincèrement navrée de tout le monde dans la maison… Enfin, vous, Madame, qui êtes la compagne de ses idées, vous deviez bien vous rendre compte de son évolution… si on peut appeler ça une évolution politique !…